GRÉGOIRE ROLLAND

Compositeur et organiste, Grégoire Rolland a obtenu un Master d’écriture (harmonie, contrepoint, fugue), un prix d’analyse, un Master d’orgue et un prix d’orchestration au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Il est par ailleurs titulaire d’un Master de composition de la Haute École de Musique de Genève et d’une licence de musiqueet musicologie de la Sorbonne.
Composant aussi bien pour instruments solistes que pour orchestre – en s’inspirant notamment de la culture asiatique, qui le passionne -, il reçoit de nombreux prix de composition et répond à de nombreuses commandes d’institutions telles que Musique Sacrée à Notre-Dame de Paris, la Fondation de Lacour, le Chœur et l’Orchestre de la Cité Internationale Universitaire de Paris, le festival Les très riches heures de l’orgue en Berry, Toulouse les Orgues, Radio France, l’Abbaye de Sylvanès ou le festival La Bâtie.
Applaudi en récital sur de nombreuses scènes aussi bien à l’étranger qu’en France, il est lauréat 2016 de la Fondation Banque Populaire. Nommé en mars 2018 organiste titulaire de la Cathédrale Saint‐Sauveur d’Aix-en-Provence, il est depuis peu professeur de composition, orchestration et écriture au CRR d’Avignon.

FRANÇOIS ROSSÉ

Il étudie d’abord le piano puis l’analyse musicale et la composition. Il fut l’un des derniers élèves d’Olivier Messiaen au CNSMDP1. Il étudie également auprès d’Ivo Malec et de Paul Méfano2. Nommé professeur d’analyse au CNR de Bordeaux en 1974, il y rencontre Jean-Marie Londeix, qui l’incitera à écrire pour saxophones en utilisant les nouvelles techniques développées à cet instrument3. Exploration qu’il étendra rapidement à tous les autres instruments de l’orchestre, voire les plus incongrus ou improbables (comme les camions de pompiers…).
Détenteur de plusieurs prix internationaux de composition (dont le Prix National de la SACEM 1994 pour l’ensemble de son œuvre), il est élevé au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, distinction qu’il se plaît à rapprocher de celle (obtenue la même année 1991) de « Maistre Dégustateur d’Aligot » de l’Amicale des Cantalès et des Buronniers des Monts d’Aubrac.

Deux aspects significatifs d’un personnage haut en couleur, détenteur d’une science et d’un métier certains acquis à composer les 400 numéros d’Opus qu’on lui doit aujourd’hui, sensible en bon épicurien aux plaisirs de l’esprit comme à ceux du corps.
Improvisateur, il s’est produit auprès de musiciens français reconnus comme Beñat Achiary, Denis Badault, Bernard Lubat, Jean-Marc Padovani, Carlo Rizzo, Sylvain Kassap, Jean-Pierre Robert, Gérard Siracusa, Michel Etxekopar ou de conteurs comme René Martinez.
Il est également auteur de nombreux textes poétiques et théoriques en français et en allemand. L’une de ses dernières créations était sur le thème de Jeanne d’Arc ECCE JOANNA, créé à Rouen en décembre 2008. Il est l’un des cofondateurs du Groupe ICAR (Interprètes et Compositeurs d’Aquitaine pour la Recherche).

MARTIAL SOLAL

Martial Solal est un pianiste de jazz, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre français, né à Alger le 23 août 1927.
Martial Solal se produit régulièrement en solo, ainsi qu’en duo avec diverses personnalités : Toots Thielemans, Lee Konitz, Michel Portal, Didier Lockwood… Il a également joué avec, entre autres, Django Reinhardt, Sidney Bechet, Stéphane Grappelli, Henri Texier, Paul Motian, John Scofield, Niels-Henning Ørsted Pedersen, Michel Portal, Bernard Lubat, Phil Woods, Carmen McRae…
Martial Solal a influencé de nombreux musiciens, à commencer par Manuel Rocheman, son seul véritable élève. On peut également citer Jean-Michel Pilc, Baptiste Trotignon ou Franck Avitabile.

Martial Solal est certainement le musicien français le plus important apparu depuis la disparition de Django Reinhardt. L’ampleur de sa carrière et la richesse de son œuvre suffiraient à lui attribuer ce titre mais ce serait négliger l’essentiel : ses talents exceptionnels d’instrumentiste et l’incroyable fertilité de son imagination dans l’improvisation qui en ont fait l’un des pianistes les plus admirés, bien au-delà du seul cercle du jazz.
Débutant l’étude du piano à l’âge de six ans, il découvre le jazz à l’adolescence, par le biais de Lucky Starway. Il décide de devenir musicien de jazz en 1945. Installé à Paris en 1950, il travaille dans différents orchestres gagnant progressivement une réputation qui lui vaut d’accéder rapidement au studios d’enregistrement (avec Django Reinhardt en 1953, Don Byas, Lucky Thompson en 1956, etc.) et d’être sollicité dans les meilleurs clubs parisiens pour accompagner les solistes américains de passage.

Reconnu comme instrumentiste brillant, il s’impose surtout comme soliste aux conceptions singulières en développant, dès 1953, une activité de leader d’un trio qui comprendra au fil du temps Pierre Michelot et Jean-Louis Viale, puis Guy Pedersen et Daniel Humair (1960-1964) et encore Gilbert Rovère et Charles Bellonzi (1965-1968). Passé maître dans l’art de transfigurer les standards, il déploie avec une maîtrise époustouflante une approche exigeante de l’improvisation, basée sur le renouvellement permanent, sa virtuosité alimentant une imagination sur le qui-vive qui se refuse à la facilité ou aux clichés.
Nombre des caractéristiques de son jeu de pianiste se retrouvent dans ses talents d’orchestrateur. D’abord appliqués au cinéma (pour lequel, de 1958 à la fin des années 1960, il écrivit des musiques de films – la plus célèbre étant celle d’À bout de souffle, de Godard). L’intérêt croissant de Martial Solal pour la composition l’a d’ailleurs conduit à non seulement concevoir des pièces développées pour petite formation de jazz mais également, depuis 1978, à écrire de nombreuses œuvres orchestrales, répondant aux commandes d’interprètes de musique classique ou contemporaine (collaboration avec Marius Constant).

Parallèlement à cette œuvre d’envergure, Martial Solal entretient depuis des années, un goût pour les récitals en solitaire ou de petites formations comme ses nombreux duos (Lee Konitz, Stéphane Grappelli, Jean-Louis Chautemps, Toots Thielemans, Michel Portal , Didier Lockwood), Eric Le Lann, Johnny Griffin, Dave Douglas, Hampton Hawes, John Lewis ou Joachim Kühn), ou trios (frères Moutin, Marc Johnson et Peter Erskine, Gary Peacock et Paul Motian ou François Moutin et Bill Stewart).

FABRICE VILLARD

poète, performeur et musicien, artiste au bégaiement virtuose, il replace inlassablement la poésie dans le champ du spectaculaire, à la frontière de la musique et du théâtre.
Il répond à de nombreuses commandes dans le domaine de l’opéra, de la mélodie contemporaine, du mélodrame, conçoit des bandes-sons à partir de ses textes, ou des évènements sonores et poétiques « in situ ».
Il a ainsi présenté ses travaux dans le cadre des festivals « Printemps des poètes », « Lire en fête », « Classique au Vert » au Parc Floral de Paris, « Musique Action » à Vandœuvre Lès Nancy, « Les Dimanches de l’Improésie » à Montreuil…
Ses créations ont eu pour cadre Le Grand Palais à Paris, le Théâtre Koltès de Nanterre, le Théâtre de la Commune à Aubervilliers, La Péniche Opéra à Paris, L’Atelier du Plateau à Paris, La Fonderie au Mans, le Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg, l’Opéra de Marseille, l’Opéra de Reims…
Il travaille régulièrement avec les compositeurs Vincent Bouchot, Denis Chouillet, Martin Moulin et Françoise Toullec.
Il a publié cinq livres aux éditions « de la fenêtre », ainsi que plusieurs contributions dans des revues de poésie contemporaine.
En tant que clarinettiste, il fait partie de l’Ensemble Dedalus, collabore avec l’Ensemble Offrandes, et se produit régulièrement dans le cadre des scènes de musique improvisée.

MICHEL ZBAR

Il a fait ses études au Conservatoire de Paris, notamment avec Pierre Sancan (piano), Olivier Messiaen (premier prix d’analyse, 1966) et Tony Aubin (premier prix de composition, 1967). Il a fait un stage au Groupe de recherches musicales en 1965, et été pensionnaire à la villa Médicis à Rome (1973-1974). Il a également poursuivi des études d’acoustique musicale à la faculté des sciences de Paris, et exercé des activités d’animation musicale en milieu scolaire.

Il dirige l’École nationale de musique de Montreuil entre 1992 et 20XX et compose de nombreuses œuvres pour le répertoire contemporain. On lui doit notamment Tropismes pour violon et grand orchestre (1970), Incandescences pour soprano, récitant et orchestre (1970), Swingle Novae pour huit voix mixtes, récitant, jazzmen et petit orchestre (1970), Jeu 1 à 5 pour divers ensembles instrumentaux (1971-72), Apex pour ensemble de cordes (1971), Apex 2 pour douze cordes (1972), Contact II pour ensemble de cuivres (1974), Le Voyage pour huit voix mixtes en ensemble instrumental (1974), La Lumière sortant par soi-même des ténèbres pour trois chœurs, trois percussions et bande magnétique (1976), Rituel pour chœur d’amateurs (1977), Ricercare pour trois percussions (1978), Suite pour violon, cordes et bande (1987), Franges du songe pour 12 voix et bande (1987), Lignes doubles pour 2 hautbois (ou 2 clarinettes) et clarinette (1990) ou l’opéra magnétique La Lune n’a jamais froid aux pieds en 1998.